Top articles
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64, AVENUE - 3/23
Une fois les vacances d’été terminées, il fallait rentrer à Paris et entamer une nouvelle année scolaire. Le 64 n’était plus aussi gai qu’avant, les parents de Sophie étaient sombres et l’ambiance régnante n’annonçait rien de bon. Il eût fallu être sourd...
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64, AVENUE - 4/23
Sophie n’aimait pas trop les bilans en tous genres, même si de temps en temps, ils s’imposaient d’eux-mêmes. A quarante cinq ans passés, elle avait laissé derrière elle une large tranche de vie et son lot d’événements plus ou moins joyeux. Il y a des...
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64, AVENUE - 6/23
L’entrée de l’hiver et les mois qui suivaient jusqu’à l’éclosion des premiers bourgeons, était la période de l’année que Sophie redoutait le plus depuis qu’elle avait pris « sa banlieue » en grippe. Les rues déjà désertes l’étaient plus encore, chacun...
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64, AVENUE - 7/23
Au 64, les tensions allaient crescendo, mais n’altéraient en rien la bonne humeur de Sophie. L’année scolaire se déroulait au rythme d’heures de colle de plus en plus nombreuses –mais cela relevait plus du concours que de véritables brimades-, de soirées...
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64, AVENUE - 10/23
« So chic, so choc »… le choc ! Il y avait bien longtemps qu’elle ne pensait plus ou peu au 64 et imaginait volontiers que depuis plus de 25 ans, les occupants l’avaient arrangé à leur façon, l’avaient dépossédé de son âme d’antan. Ses parents l’avaient...
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64, AVENUE - 9/23
Ce début d’année 2009 n’était pas propice aux transactions immobilières. La crise économique mondiale faisait couler beaucoup d’encre, mais nul n’était capable de prévoir à quel moment elle finirait. Fataliste mais confiante, Sophie laissait aux agences...
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64, AVENUE - 8/23
Sophie aidait sa mère à décrocher les rideaux du salon. Ils iraient prendre place dans des cartons destinés à être expédiés à la maison de campagne. Ces mêmes cartons en rejoindraient d’autres déposés dans le grenier depuis des années et jamais ouverts....
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64, AVENUE - 12/23
La porte s’ouvrit et laissa apparaître une femme de l’âge de Sophie, ou à peu près. Très accueillante, elle fit entrer ses trois visiteuses dans une vaste entrée au parquet Versailles et aux murs vert d’eau et blancs. Un imposant canapé violet faisait...
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64, AVENUE - 5/23
L’appartement du 64, typiquement Haussmannien était d’une superficie plus que suffisante pour permettre à tout un chacun d’évoluer à son rythme sans jamais gêner l’autre : 250 m2 de parquet Versailles, moulures et pâtisseries, meubles Louis XVI et peintures...
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64, AVENUE - 11/23
Sophie était plutôt jolie, possédait un charme certain, un sourire éclatant, un regard vert et pétillant. Elle ne manquait pas d’allure et portait parfaitement la toilette, qu’elle soit décontractée ou plus sophistiquée. Le plus souvent, elle se vêtait...
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64, AVENUE - 13/23
Le retour en banlieue avait été particulièrement difficile parce que les deux adolescentes s’étaient montrées encore plus sévères que Sophie. Elles exprimaient haut et fort ce que leur mère tentait de dissimuler pour se protéger d’un environnement devenu...
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64, AVENUE - 14/23
Toujours sans nouvelles d’un futur rendez-vous chez le notaire pour l’acquisition d’Auteuil et malgré les nombreux messages qu’elle avait laissés aux propriétaires, Sophie trouvait le temps terriblement long. Son travail à domicile ne suffisait pas à...
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CHALEURS FUNESTES 13/28
Never explain, never complain … Ni victime, ni héroïne. Inès alla se réfugier dans sa chambre et s’allongea sur son lit. Les événements se bousculaient dans sa tête. Il fallait qu’elle les reprenne un par un. Elle se promit de le faire plus tard, d’y...
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CHALEURS FUNESTES - 23/28
Les murs épais de la salle-à-manger apportaient une fraîcheur exquise après la chaleur emmagasinée au bord de la piscine. Il s’y dégageait une odeur de cuisine, mêlée à celle des crèmes solaires et des parfums vanille ou patchouli dont raffolaient les...
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CHALEURS FUNESTES - 16/28
En dehors des adolescentes qui avaient préféré la fraîcheur de la maison, les occupants de la Grangerie s’ébattaient dans la piscine, gambadaient dans le jardin, s’amusaient avec la Rouquine qui cherchait désespérément une échappatoire, refaisaient le...
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CHALEURS FUNESTES - 12/28
12 juillet, 40 ans, 10 ans après le drame. Installée dans un transat à l’ombre du tulipier, Inès s’éventa de la main pour chasser l’horrible souvenir. Elle frissonna, secoua la tête. Sa main tâtonna sur l’herbe jaunie, attrapa une cigarette. L’alluma....
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64, AVENUE - 20/23
Le mois de mai… son muguet. Bien que la maison fût vendue, Sophie continuait à entretenir son jardin et à l’embellir. Quelques potées de géraniums avaient pris place au milieu des vivaces. Les rhododendrons et les azalées japonaises croulaient sous le...
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D'AUTEUR A EDITEUR
En juillet derni er, je sortais de mon RDV chez les éditions Tartempion. Quartier horrible et locaux encore plus atroces, bien que se voulant plus ou moins "vintage" dans l'arrière-cour de l'arrière-cour d'un immeuble moche! J'avais un peu attendu (j'étais...
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CHALEURS FUNESTES - 20/28
Ce matin du 13 juillet, Inès se leva très tôt. La chaleur, l’excès d’alcool et l’inquiétude occasionnée par l’attitude de certains de ses amis avaient eu raison d’un sommeil paisible. Les jeunes filles avaient parfaitement rempli leur contrat, la cuisine...
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CHALEURS FUNESTES - 18/28
L’arrivée des bordelais à la Grangerie ne suscita pas le même enthousiasme que celle de Marc et de Christine. Comme convenu, ils garèrent leur voiture à l’arrière du jardin et Inès se dirigea vers eux partagée entre un sentiment de plaisir et une retenue...
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CHALEURS FUNESTES - 21/28
- Les sales bêtes, je me suis encore fait piquer ! Vociféra Marc en inspectant sa main gonflée. - Mon pauvre chéri dit Christine, donne moi ce balai et vas te baigner. - Mais que faites- vous Christine ? demanda Inès. Pas le ménage au moins … - Je débarrasse...
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CHALEURS FUNESTES - 25/28
- Mais où étais-tu passée ? demanda Virginie - Tu me cherchais ? questionna Inès. - Pas moi, Jeanne, elle voulait te parler, je crois. - Où est-elle ? - Assise sur la marche de la piscine, tu verrais cela, elle monte et descend de son fauteuil avec une...
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CHALEURS FUNESTES - 17/28
- J’ai mal au cœur, fut la première phrase que prononça Christine lorsqu’elle fit la connaissance d’Inès en arrivant à la Grangerie. La jeune femme se déplia comme elle le put pour s’extirper de la petite voiture de sport que Marc avait louée pour leurs...
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CHALEURS FUNESTES - 1/28
- Je passe vous déposer mes clés et je me sauve, déclara Inès à la gardienne de l’immeuble de la rue Bonaparte dans le 6ème arrondissement de Paris. - Ca y est, c’est le départ ? - Oui, merci pour les plantes et le ménage, n’oubliez pas de faire suivre...
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CHALEURS FUNESTES - 6/28
- Allô, Inès ? Le GPS n’indique pas la Grangerie … on est à Brive … on y est presque, non ? demanda Sophie. - C’était bien la peine que je vous envoie un plan répondit Inès. Bon, je te guide et si tu suis bien mon itinéraire, vous êtes là dans 10 minutes....